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La morphologie et le développement du vocabulaire

Par Nathalie Chapleau, professeure à l'UQAM


Le morphème est la plus petite unité porteuse d’un sens dans un mot. Par exemple, le mot refleurir qui signifie fleurir de nouveau, se compose du morphème re- qui a une valeur sémantique (la répétition) et du morphème -ir qui a une valeur sémantique (action) ainsi qu’une valeur syntaxique (suffixe verbal). Les connaissances en morphologie dérivationnelle permettent à l’enfant d’accroître son lexique (Saint-Pierre et coll., 2020). Le lexique est un immense réseau de mots organisé et structuré par, entre autres, des liens de sens (ami, amitié, amical). Le vocabulaire est un sous-ensemble du lexique. Une taille de vocabulaire élevée favorise la réussite en lecture et en écriture de l’élève (Verhoeven et coll., 2011).


Une des façons de développer le vocabulaire est d’effectuer une analyse morphologique (Carlisle, 2007, Sparks et Deacon, 2010). En effet, l’enseignement explicite de connaissances associées à la morphologie peut influencer l’étendue du vocabulaire des élèves (Baumann et coll., 2003 ; Bowers et Kirby, 2010). Cet aspect contribue à l’accès au sens, mais aussi à l’identification des mots lors de la lecture, et ce, même chez les lecteurs débutants (Sanchez et coll., 2012). Pour enseigner le sens des affixes, l’enseignant peut proposer la réalisation d’un mini-dictionnaire, amener l’élève à découvrir le sens d’un morphème à partir d’une liste de mots ou encore placer le mot dans un contexte. Intégrer la morphologie à un enseignement en littératie favorise le développement du vocabulaire ainsi que des compétences à lire et écrire des textes variés.

Bon enseignement!














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© CAP MORPHO, projet de recherche dirigé par Nathalie Chapleau, UQAM

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